Mahfoud Aïder, révélé en 1969 par Les aventures de Kouider dans M’Quidèch dont il intègre l’équipe dès 1968 et auquel il restera attaché jusqu’en 1973, signe trois couvertures du célèbre magazine de bande dessinée dont une avec Mohamed Mazari dit Maz et surtout la toute dernière, en 1974. Il fait partie de l’équipe qui reprend M’Quidèch dans sa version arabisée, en 1984. Après la fin de l’aventure « mquidèchéenne », on le retrouve au magazine Tarik, en 1979, avec Les aventures de Kalitousse Lazhar et Les aventures de Nadjib, puis au journal satirique Baroud et aux magazines L’Album et Fantasia. Il réalise des bandes dessinées et des illustrations pour le compte du quotidien El Moudjahid, en 1971, la revue Alouane, en 1972, et, en 1985, pour les publications koweïtienne El Arabi Essaghir et tunisienne Kaous Kouzah. Il a cinq albums à son actif : Ça, c’est du sport ! I, en 1982, et Ça, c’est du sport ! II, en 1983, et Le rêve de Yasmina (1983), Histoires pour rire (1984), et Les aventures de Sindbad le marin (1985). Les scénarios des albums Les mésaventures du Djine Faraoun, dessin de Abdelhalim Riad, d’Échec aux léopards (1986), dessin d’Ahmed Hebrih, et de La Route de l’espoir, dessinée par le défunt Mansour Amouri pour Pif en 1983, sont de lui. Ses nombreuses expositions en Algérie et sa participation aux salons d’Angoulême, en 1984, et de Lucca (Italie), en 1982 et 1984, sont récompensées par un premier prix collectif, « Premio Caran d’Ache », attribué par l’Unicef pour l’ensemble des travaux des dessinateurs algériens représentés par Slim, le défunt Sid-Ali Melouah et lui-même. En 1990, avec un groupe de dessinateurs, il lance Scorpion, un magazine de bande dessinée dont il assure la rédaction en chef, mais cette tentative ne dépasse pas le cap du premier numéro, et publie El Ala al-Djahannamia (La machine infernale) au Liban, une bande dessinée sur le combat du peuple palestinien. À la fin de la même année, il crée, avec ses copains de la bande, El-Manchar, le premier journal satirique algérien dont il assure la direction jusqu’à sa disparition en 2000. Il participe à l’ouvrage collectif Dessine-moi l’humour, paru à Alger en 2006 aux éditions Chihab. Il collabore au magazine de bande dessinée Bendir dès son lancement en 2009. Ce dessinateur-scénariste pratique un humour bon enfant qui ne l’empêche nullement de dénoncer, de manière parfois féroce, les tares et les avatars de la société sur laquelle il porte un regard lucide.
En 2011, il obtient le prix d’honneur pour l’ensemble de son œuvre lors de la 4e édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger dont il est nommé président de son jury international. Cette même année, il publie aux éditions Dalimen, sous le nom d’Aladin, un album-recueil de ses planches et dessins de presse, Les aventures de Sinbad El Harrague. En 2019, il est honoré lors du 2e Festival national de la bande dessinée de Bouira aux côtés de Ahmed Haroun. Après avoir collaboré en tant que dessinateur de presse à différents journaux dont le quotidien L’Expression, il rejoint le quotidien Horizons en 2016 et y travaille jusqu’en 2022.