Auteur SLIM

SLIM (MENOUAR MERABTENE)

DESSINATEUR DE PRESSE – AUTEUR – DESSINATEUR
15 décembre 1945
Sidi Ali Benyoub – Sidi Bel Abbès (Ouest algérien)

Menouar Merabtene, après des études primaires et secondaires interrompues, devenu le plus célèbre des bédéistes algériens sous le pseudonyme de Slim, surnom hérité de son enfance et adopté en tant que dessinateur, s’inscrit au Centre national du cinéma (CNC) d’Alger en 1964 où des Polonais formaient des jeunes algériens aux métiers du cinéma à Alger. Après la fermeture du CNC, il est repris comme stagiaire dans l’atelier de dessin animé que dirigeait Mohamed Aram. Fin 1966, il est envoyé en Pologne d’où il revient après une année d’études et atterrit à la Radio Télévision Algérienne (RTA) où il réalise quelques films d’animation. Il envoie des dessins à l’hebdomadaire Algérie Actualité qui en publie un le 17 avril 1966 suivi d’un second le 15 juin de la même année avant de publier une série de strips sans paroles sous le titre de Boutertiga du 5 juin à fin octobre 1966 suivis de juin 1967 à février 1968 d’une page entière de gags traitant de sujets sociaux. Algérie Actualité publie sa première bande dessinée, d’après une idée originale du cinéaste Merzak Allouache, intitulée Moustache et les Belgacem en 1967, reprise en album en 1968. C’est le premier album algérien de bande dessinée publié en Algérie. C’est dans l’atelier de dessin animé, situé à la rue Zabana, qu’il rencontre Mohamed Mazari. Les trois dessinateurs se voient proposer en 1968 le projet de création d’un magazine algérien de bande dessinée par le défunt Abderrahmane Said Madoui, le directeur du département édition de l’ex-Société nationale d’édition et de diffusion. Et c’est ainsi que va se former le premier noyau du futur M’Quidèch où Sim fera long feu. En 1968, il dessine une histoire de Bouzid en couleurs intitulée Bouzid et les chameaux qui est refusée par Madoui. Il récidive avec Bouzid et le diamant sur un scénario de Kapitia qui paraît dans le premier numéro de M’Quidèch en février 1969. Ce sera la seule. Suite à des désaccords profonds avec Madoui, il quitte l’ex-Société nationale d’édition et de diffusion et rejoint en avril 1969 le quotidien El Moudjahid dans lequel il fait paraître au mois de juin Zid ya Bouzid. Premier prix collectif, « Premio Caran d’Ache », attribué par l’Unicef pour l’ensemble des travaux des dessinateurs algériens représentés par le défunt Sid Ali Melouah, Mahfoud Aïder et lui-même.
Auteur prolifique, il a à son actif des films de dessins animés, des affiches de films et publicitaires et plus d’une vingtaine d’albums entre bandes dessinées et dessins de presse : Moustache et les Belgacem (1968), Zid Ya Bouzid (1969), Oued Side Story (1970), Do Ré Mi Fakou ! (1971), Taoura, Taoura… (1973), La grande Kechfa (1973), Chkoune kidnapali Zina Diali (1974), Les Pénuristes (1974), Il était une fois Rien (1983), L’affaire des « Jil » (1985), Il était une fois Rien II (1986), Bouzid à Paris (1987), Dessins de presse (1989), La boîte à chique (1989), Bouzid et le vote (1991), Le monde merveilleux des Barbus (1995), Aïnterdit (1996), Retour d’Ahuristan (1997), Waloo à l’horizon (2003), L’Algérie comme si vous y étiez (2010), Avant c’était mieux (2011), Tout va bian (2012), DZ2 Le Mur (2014), Chez Slim Best of (2016), Bouzid président (2016), Bad news (2019).
Il collabore à de nombreux journaux en Algérie et à l’étranger notamment les hebdomadaires Algérie Actualité et Révolution Africaine, les quotidiens Le Soir d’Algérie et Alger-Info, le mensuel Le Cap, le quotidien français l’Humanité et le journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Un hommage lui est rendu en 2009 lors de la 2e édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger. La même année, le journaliste Omar Zelig lui consacre un ouvrage sous le titre Slim Le Gatt et Moi paru aux éditions Dalimen. Il fait partie de la liste des « 100 personnalités de la diaspora africaine » sélectionnées par le magazine Jeune Afrique en 2009. Tout en continuant, plus de cinquante ans après la publication de son tout premier album, de produire et de publier à compte d’auteur, il collabore au quotidien Le Soir d’Algérie avec une page hebdomadaire paraissant tous les jeudis intitulée Bad News qui a remplacé TVB (Tout Va Bian). En février 2022, il publie un nouvel album intitulé Le coup de l’éventail – Une aventure de Bouzid au temps des Turcs en Algérie.
Le célèbre dessinateur français Wolinski, en reconnaissance de son apport inestimable à la bande dessinée algérienne en particulier et au 9e art en général dira de lui à juste titre : « Si vous voulez connaître l’Algérie, lisez les albums de Slim. »
• Productions : Moustache et les Belgacem (1968) – Zid Ya Bouzid (1969) – Oued Side Story (1970) – Do Ré Mi Fakou ! (1971) – Taoura, Taoura… (1973) – La Grande Kechfa (1973) – Chkoune kidnapali Zina diali (1974) – Les Pénuristes (1974)

Cette base de données provient de notre encyclopédie intitulée Dictionnaire Algérien de la bande dessinée et du dessin de presse 1962-2022. La version en ligne ne reprend pas les dessins des auteurs. Si vous faites partie des auteurs et souhaitez enrichir ces informations pour la prochaine édition du dictionnaire, veuillez prendre contact avec le Webmaster de l’Encyclopédie.

Partagez cet article sur
Retour en haut