Rym Mokhtari, enseignante à l’École supérieure des Beaux-arts d’Alger, où elle a soutenu avec succès son mémoire de magistère sur l’« Appropriation du langage et articulations narratives dans la bande dessinée », commence à faire de la bande dessinée en 2009. En 2010, elle créé un blog, rymantys.canalblog.com, et fait de la modération dans le forum bande dessinée d’accrotv.com (forum d’une émission de la radio nationale algérienne d’expression française Chaîne 3 dédiée à la musique et aux séries). La même année, elle participe au magazine de la bande dessinée algérienne Bendir, au magazine pour enfants (4-8 ans) Chadi Madi, en 2011 au magazine franco-brésilien La Bouche du Monde, à l’album collectif Monstres publié aux éditions Dalimen avec une histoire sans paroles intitulée « Épines », au magazine de bande dessinée égyptien Tok Tok, et lance, avec Nawel Louerrad et Kamal Zakour, le blog-BD collaboratif « 12-Tours » où contribuent de nombreux bédéistes et illustrateurs. En 2011, 2012 et 2013, elle participe à plusieurs festivals, expositions et rencontres : exposition « Ici DZ » à l’Institut des Cultures d’Islam à Paris (France), au 15e Salon international du comics d’Erlangen (Allemagne), exposition collective « Monstres » au Festival international de la bande dessinée d’Alger (Algérie), exposition collective « l’Aïd dans la Cité » à Marseille (France), exposition « El Comix el Arabi » au Fumetto International Festival de Lucerne (Suisse), exposition « 50 ans de B.D. algérienne » au Festival d’Angoulême (France), et à Artifariti dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf (Algérie) avec réalisation et autopublication d’une bande dessinée en sérigraphie, « 15 jours au camps du 27 février ».
Cette dessinatrice tient une place à part dans l’univers de la bande dessinée algérienne, qu’elle bouscule en brisant les tabous liés au corps de la femme, à la sexualité, au rapport homme-femme.