Auteur HAROUN AHMED

HAROUN AHMED

DESSINATEUR DE PRESSE – AUTEUR – CARICATURISTE – DESSINATEUR
5 août 1941
Larbaâ Nath Irathen (Est algérien)

Ahmed Haroun, issu de l’École nationale des Beaux-arts d’Alger qu’il fréquente de 1959 à 1962, artiste peintre de formation, dessinateur et caricaturiste, est avec Mohamed Aram et Saïd Zanoun, l’un des plus anciens dans le métier. Il fait ses débuts en octobre 1962 dans le quotidien Le Peuple où il illustre plusieurs histoires adaptées d’ouvrages sur l’histoire : Le baptême du maquis, Jugurtha et Les frères Barberousse. Dans El Moudjahid qui remplace Le Peuple en 1965, il continue son aventure. Contacté par Abderrahmane Said Madoui en 1968, il participe dès les débuts au lancement du premier magazine algérien de bande dessinée M’Quidèch, du nom du personnage qu’il sera le premier à dessiner durant deux années avant de passer la main à d’autres dessinateurs. On lui doit la Une du tout premier numéro publié en février 1969. Il signe également les numéros 2 et 3 du magazine. Il y reste jusqu’en 1970. En 1971, il crée le personnage El Afrit dont deux histoires, Le tour d’Algérie – El Afrit, le roi du sprint et El Afrit contre Jojo Frazette paraissent en strips et en albums par la suite. En 1973, il rejoint le quotidien Ech Chaâb où il s’illustre par ses « Dhawahir » (Phénomèes) dans lesquels il croque, durant de longues années, des scènes de la vie quotidienne à travers lesquelles il met à nu les tares et les avatars de la société dont il reste l’un des meilleurs observateurs. De cette longue et fidèle collaboration, sortira une série de quatre albums de caricatures intitulée Dhawahir (Phénomènes), regroupement de ses dessins de presse des années soixante-dix et quatre-vingts publiés par le quotidien Ech Chaâb dont le premier en 1980. On le retrouve, à l’avènement de la liberté de la presse et la liberté d’expression, dans l’équipe du journal satirique El-Manchar en 1990 dont il réalise la fameuse « Une » inspirée du Radeau de la Méduse de Géricault, sur une idée de Mahfoud Aïder. Il fait partie aussi de l’équipe du journal satirique Baroud lancé par le défunt chroniqueur Saïd Mekbel qui fait long feu. En 1999, il publie à compte d’auteur Bhar lemnam (La mer des rêves). Il collabore au quotidien Le Soir d’Algérie entre 1998 et 2000 et au quotidien sportif El Heddaf en 2004 qui sera le dernier. En 2009, il fait partie de l’équipe qui lance le magazine de bande dessinée Bendir dans lequel il dessine des histoires de M’Quidèch qui paraissent en 2011 en album sous le titre Les nouvelles aventures de M’Quidèch-Boulahmoum aux éditions Dalimen. Cette même année, il collabore également au magazine en arabe pour enfants Moughamarat (Aventures) avec une bande dessinée intitulée « Balouta » ainsi qu’avec une page de gags sous le titre « Rions avec Haroun ».
Un ouvrage intitulé La bonne destinée d’Ahmed Haroun, signé par le journaliste Omar Zellig lui est consacré ainsi qu’une exposition rétrospective en hommage à ses cinquante ans de carrière lors du 3e Festival de la bande dessinée d’Alger en 2010. Il est honoré au 2e Salon national de la bande dessinée de Tizi Ouzou « Tizi Bulles » en 2018 et en 2019 au 2e Salon national de la bande dessinée de Bouira, Kabylie.

Cette base de données provient de notre encyclopédie intitulée Dictionnaire Algérien de la bande dessinée et du dessin de presse 1962-2022. La version en ligne ne reprend pas les dessins des auteurs. Si vous faites partie des auteurs et souhaitez enrichir ces informations pour la prochaine édition du dictionnaire, veuillez prendre contact avec le Webmaster de l’Encyclopédie.

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