Auteur ARAM MOHAMED

ARAM MOHAMED

BÉDÉISTE ET RÉALISATEUR DE FILMS D’ANIMATION – SCÉNARISTE – PREMIER DESSINATEUR QUI A PUBLIÉ UNE SÉRIE DE BANDES DE DESSINÉES DANS LA PRESSE ALGÉRIENNE.
1933 – 29 février 2020
Alger

Mohamed Aram est considéré comme l’un des doyens des bédéistes algériens. Formé à l’École nationale des Beaux-arts d’Alger au milieu des années quarante, il est recruté comme accessoiriste au lendemain de l’indépendance par la télévision algérienne qui diffuse son tout premier dessin animé. Il publie aussi ses premiers dessins en 1962 dans Police Secours, une revue de la police algérienne. Mais c’est au Centre national du cinéma et à la Radiodiffusion-Télévision algérienne (ex-RTA) pour qui il réalise plusieurs dessins animés qu’il entame véritablement sa carrière de dessinateur. Avec Naâr, une sirène à Sidi Ferruch, une bande dessinée fantastique, publiée incomplètement dans l’hebdomadaire Algérie Actualité du 19 mars au 20 août 1967 (reprise en 1992 dans sa totalité par le quotidien L’Opinion), il est l’un des premiers dessinateurs à qui la presse nationale de l’époque avait ouvert ses colonnes et le précurseur dans le genre science-fiction. Avec Mohamed Mazari dit Maz, il participe, au milieu des années soixante, à la création de L’Africain illustré, qui ne verra jamais le jour. Il collabore à la création du premier magazine algérien de bande dessinée, M’Quidèch, dès 1968, et y crée et anime le duo animalier appelé Guenifed et Douieb, sous le pseudonyme de Djade. Il signe la couverture du numéro 8. Il crée et anime, en 1970, le magazine de bande dessinée Guenifed, publication de l’organe central de la Jeunesse du Front de libération nationale (JFLN), Echabab, et le magazine de bande dessinée Adnane, en 1991. En 1981, il publie à l’ex-Société nationale d’édition et de diffusion La Bataille en langue arabe, un récit sur la guerre de Libération nationale et, en 1989, un album pour enfants intitulé Les aventures de Bartalache à l’ex-Entreprise nationale du livre. Bien qu’étant l’un des plus anciens et l’un des plus prolifiques des dessinateurs, il est le moins connu parmi les précurseurs de la bande dessinée algérienne. Il est honoré lors du 1er Festival international de la bande dessinée d’Alger en 2008. En 2012, à 80 ans passées, à l’occasion de la 6e édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger, il présente sur le stand de la maison d’édition de sa fille Amina, MIP-Design, Les aventures de Seroûn, un album pour enfants, et déclare à Christophe Cassiau-Haurie, spécialiste de la bande dessinée africaine, scénariste, auteur d’albums pour la jeunesse, et directeur de la collection bande dessinée des éditions l’Harmattan : « J’ai 80 ans, mais j’ai toujours des projets. J’ai cédé l’ensemble de mes droits à ma fille, c’est elle qui gère maintenant. Je peux me consacrer à l’aspect artistique. Quand je serai mort, c’est elle qui sera propriétaire. Pour moi, la bande dessinée toute seule, c’est fini, pas à cause de mon âge, non ! Mais parce que ce n’est plus comme avant, les journaux algériens ne s’intéressent plus à la bande dessinée. Alors, je mène ma barque de mon côté. » Un hommage lui est rendu à titre posthume, en 2021, lors de la 13e édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger appelée « Edition de la relance » en même temps que le dessinateur Saïd Zanoun, précurseur de la B.D. algérienne avec Djeha publié avant l’indépendance du pays.

Cette base de données provient de notre encyclopédie intitulée Dictionnaire Algérien de la bande dessinée et du dessin de presse 1962-2022. La version en ligne ne reprend pas les dessins des auteurs. Si vous faites partie des auteurs et souhaitez enrichir ces informations pour la prochaine édition du dictionnaire, veuillez prendre contact avec le Webmaster de l’Encyclopédie.

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