Gyps qui signifie vautour en Grec, de son vrai nom Karim Mahfouf, collabore entre 1989 et 1995 aux journaux Libre Algérie, L’Événement et L’Hebdo Libéré. Il est avec le célèbre dessinateur Slim le caricaturiste le plus connu en dehors des frontières de l’Algérie. Passionné de théâtre, il suit au début des années quatre-vingt-dix, durant deux ans, des cours de théâtre au Centre culturel français d’Alger et monte en 1992 avec la troupe du Centre 3 pièces en 1 acte de Tchekhov, puis en 1993 Antigone de Jean Anouilh. En 1995, durant la décennie noire, il s’exile en France et publie en 1996 en autoédition son premier album de caricatures, Fis end Love, au titre significatif de la fin de la période d’espoir et de liberté ouverte par l’insurrection d’Octobre 88 et refermée par les intégristes du Front islamique du salut (FIS), suivi en 1998 de Algé Rien d’où est tiré le « one man show » du même nom joué en 1999, de L’Algérie c’est comme ça en 2003 et de Algé Rien de France en 2009. En 2011, il reçoit avec Louis Dahmani le prix de la bande dessinée africaine au Festival international de la bande dessinée d’Alger où il donne pour la première fois son spectacle tiré de son album Alger Rien. En France, il collabore aux revues Salama, Pour ! Alternative Algérienne, Zaama, Ensemble ! En 2013, il participe au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême qui avait accueilli la bande dessinée algérienne à l’occasion de ses 50 ans, aux côtés de Youcef Koudil alias L’Andalou, Mahmoud Benameur, Djilali Beskri, Amir Cheriti, Lounis Dahmani, Nawel Louerrad, Ifaz Matoub, Safia Ouarezki et Soumeya Ouarezki. En 2011, il publie en auto-édition avec son ami dessinateur Lounis Dahmani, Oualou en Algérie avant de le republier en août 2017 chez La Boîte à Bulles. En 2018, il illustre le recueil de poèmes L’être sans l’ombre de Hamid Larbi, préfacé par le poète et écrivain Arezki Metref.