Mohamed Bouslah, artiste peintre diplômé de la Société des Beaux-arts d’Alger, dessinateur, caricaturiste, postier de métier (on lui doit la réalisation de quatre timbres), publie en 1964 ses premiers dessins dans Alger ce soir, journal qui avait remplacé Dernière heure. En 1966, il publie une série de planches humoristiques intitulées Krikèche dans Algérie Actualité. Il fait partie de l’équipe qui prépare et lance en 1968 M’Quidèch, le premier magazine algérien de bande dessinée. Il y crée et anime les personnages H’Bibo et Professeur Skolli tout en contribuant à la rubrique « De nos montagnes ». Connu sous le pseudonyme de Mémèd, on lui doit la couverture du numéro 12. En 1978, il publie une série sous le titre de Fako Show dans Algérie Actualité et en 1979, il fait partie de l’équipe de Tarik. En 1982, il sort Quand résonnent les tam-tams, son premier album, suivi de La Ballade du proscrit et, en 1989, de Pour que vive l’Algérie ! en langue française et par la suite en langue arabe (tous les quatre réédités en 2004 par les éditions Anep). Dans les années quatre-vingt-dix, il collabore au quotidien Liberté jusqu’à son départ à la retraite. Son album Le Dingue au bistouri, commissaire Llob, adapté du roman éponyme de Yasmina Khadra, publié aux éditions Lazhari Labter, obtient la Bulle de Bronze lors du 2er Festival international de la bande dessinée d’Alger en 2009. En 2013, il publie aux éditions Sedia un album sous le titre Terres interdites, une histoire adaptée d’une nouvelle de Mohammed Dib, extraite de son recueil Au Café et une bande dessinée historique inachevée intitulée Salah Bey qu’il ne verra pas paraître emporté par la mort avant sa publication.