Auteur DAÏFFA

DAÏFFA

CARICATURISTE
El Ménéa (El Goléa, Sud algérien)

Daïffa, Fatima Beddiar, de son vrai nom, dessinatrice et artiste plasticienne autodidacte. Originaire d’El Ménéa (El Goléa, Sud algérien), c’est la première femme qui s’est lancée dans le dessin de presse au début des années quatre-vingt-dix. Féministe, engagée, elle a fait de la lutte pour les droits des femmes son cheval de bataille. Dans son premier « album », un agenda illustré publié en 1991, elle dénonce les contraintes que les islamistes veulent imposer aux femmes à travers l’application de la chariaâ, milite pour l’abrogation du Code de la famille, et prend, contrainte, le chemin de l’exil en 1995 à cause de la terreur que faisait régner les islamistes intégristes.
Elle collabore au journal satirique El-Manchar en 1990 et illustre en 1991 avec 54 dessins inspirés de différents articles du Code de la famille Agenda 1991, publié à Alger par Laphomic/Lamalife, suivi de L’Algérie des femmes réalisé par « Women Living Under Muslim Laws » à Montpellier en 1994, Najma du monde arabe en 1995, Vive la démocratie, Algérie Solidarité Thionville en 1997 et participe à l’album de caricatures La vie des Algériens vue par les caricaturiste Dahmani, Elho, Fathy, Gyps, Melouah, Sigg et Slim, en 1997, Baba Karamouche le rat fainéant en 2019, Déboires de femmes et Épreuves de femmes en 2020.

Elle collabore à de nombreux journaux et revues algériens et étrangers comme Horizons, Hawa magazine, Algérie Actualité, Parcours Maghrébins, El Khabar, Rires au féminin, Humoresques, etc. et illustratre une brochure du planning familial sur le thème du mariage forcé en décembre 2005.
Elle est la seule femme dessinatrice à avoir participé au 1er Festival de la bande dessinée et de la caricature de Bordj El Kiffan (ex-Fort de l’eau) à Alger en 1986 et expose des dessins en mars 2004 au centre culturel la Clef à Paris.
« Plusieurs de mes tableaux, je ne pourrais pas les exposer en Algérie à cause du sein nu d’une femme qui se maquille, seule dans sa chambre. D’un corps qui se révèle à travers la transparence d’une nuisette, comme les portent les algériennes lorsqu’elles sont au hammam (où elles ne sont donc pas complètement nues, comme le fantasment les Occidentaux depuis les tableaux d’Ingres et consorts !), ou à cause, bien sûr, du corps totalement nu d’une “Eve” qui cache sa pudeur d’une seule feuille de vigne, debout sur un sol jonché de pommes rouges… »

Cette base de données provient de notre encyclopédie intitulée Dictionnaire Algérien de la bande dessinée et du dessin de presse 1962-2022. La version en ligne ne reprend pas les dessins des auteurs. Si vous faites partie des auteurs et souhaitez enrichir ces informations pour la prochaine édition du dictionnaire, veuillez prendre contact avec le Webmaster de l’Encyclopédie.

Partagez cet article sur
Retour en haut