Auteur BESKRI DJILALI

BESKRI DJILALI

PRODUCTEUR RÉALISATEUR CHEZ DYNAMIC ART VISION – ÉCRIVAIN – DESSINATEUR
18 avril 1953
Aïn Defla (Nord-Ouest algérien)

Djilali Beskri, dessinateur, écrivain, réalisateur et producteur spécialiste du film d’animation, se fait connaître en 1991 par l’album Châtie-la ! sa première bande dessinée qui traite du massacre des Palestiniens à Sabra et Chatila, au Liban en 1992. Cette même année, il collabore au quotidien Alger Républicain dans lequel il publie chaque jeudi une planche sous le titre Mimoun l’escargot désorienté et des illustrations de textes satiriques de la page « Actualité à l’envers ». Carlos et le sida, son deuxième récit, n’a pas trouvé d’éditeur. Ce dessinateur tient une place à part dans le domaine de la bande dessinée algérienne par ses thèmes directement inspirés des faits politiques qu’il aborde sans faux-fuyant ni fioriture. Son trait tourmenté et ses dessins parfois d’une violence à la limite du supportable, dans Châtie-la notamment, rappellent étrangement l’atmosphère de Guernica de Picasso. En 2005, il publie un récit intitulé Le 8e voyage de Sindbad aux éditions Anep à Alger que Lazhari Labter Éditions et Dar Al Farabi sortent en coédition dans la version traduite du français vers l’arabe en 2009. En 2010, il crée la société Dynamic Art Vision qui produit des films d’animation et des dessins animés pour les enfants. En 2012, Dynamic Art Vision s’associe avec Collectif A3, un collectif de dessinateurs camerounais, pour lancer le projet African legends, série de films d’animation sur les principales figures d’Afrique. D’autres dessinateurs du continent comme Jérémie Nsingi de la République démocratique du Congo participent également aux différents projets de la société. La même année, à l’occasion de la 5e édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger qui coïncide avec le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, il présente Le Fibda de 2008 à aujourd’hui, un documentaire diffusé en avant-première qui retrace les moments forts des quatre années du Festival depuis son lancement en 2008 et reçoit le prix d’Honneur. En 2013, Djilali Beskri et son équipe de Dynamic Art Vision se sont vus attribuer, à Copenhague (Danemark) à l’occasion du 1er Festival international de la diaspora noire en Europe et à travers le monde, le prix du Best Picture de l’Afrowood film Festival pour « Le Chasseur et l’Antilope », premier épisode de la série Papa N’Zenu conte l’Afrique. Il participe, la même année, au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême qui avait accueilli la bande dessinée algérienne à l’occasion de ses 50 ans, aux côtés de Youcef Koudil alias L’Andalou, Mahmoud Benameur, Amir Cheriti, Lounis Dahmani, Karim Mahfouf alias Gyps, Nawel Louerrad, Ifaz Matoub, Safia Ouarezki et Soumeya Ouarezki. En 2016, il produit Tales of Africa, un film piloté par le Camerounais Narcisse Youmbi qui rassemble six courts-métrages de 13 minutes chacun, réalisés par de jeunes cinéastes et dessinateurs africains de la République démocratique du Congo, du Cameroun, du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal avec comme personnage principal le vieux sage Papa N’zenu qui promène sa canne et son habit blanc à travers plusieurs villes d’Afrique. Il reçoit le Pharaon blanc, la plus haute distinction annuelle de l’Association internationale du film d’animation (ASIFA) au Caire.

Cette base de données provient de notre encyclopédie intitulée Dictionnaire Algérien de la bande dessinée et du dessin de presse 1962-2022. La version en ligne ne reprend pas les dessins des auteurs. Si vous faites partie des auteurs et souhaitez enrichir ces informations pour la prochaine édition du dictionnaire, veuillez prendre contact avec le Webmaster de l’Encyclopédie.

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