Mansour Amouri, l’enfant terrible de la bande dessinée algérienne, à l’aise aussi bien dans le style humoristique que réaliste, est l’un des dessinateurs les plus doués de sa génération. Il crée, en 1968, Richa, le personnage le plus sympathique et le plus prisé par les lecteurs du premier magazine algérien de bande dessinée, M’Quidèch, de 1969 à 1974, et qui le fait connaître. Il participe à la rubrique « De nos montagnes », consacrée aux hauts faits de la guerre de Libération nationale. Il signe deux couvertures du célèbre magazine. Plus tard, il crée deux autres personnages, Hamza et Zalamit. Dans le quotidien El Moudjahid, il publie, en 1977, en strips Le miroir aux alouettes, d’après un scénario de Badreddine Khiari, ainsi que Barakat, une histoire humoristique écrite par le journaliste Zoheir Mebarki. Dans Pif, il dessine La route de l’espoir, d’après un scénario de Mahfoud Aïder. Il publie en albums Sur les sentiers escarpés et Zalamit le terrible, en 1983. Il participe à la création de Tarik et L’Album. Il se spécialise par la suite dans l’illustration de presse notamment par ses dessins réalistes dans le quotidien Horizons et Liberté. Il participe à plusieurs expositions en Algérie et à des salons à l’étranger. Il obtient le Premier prix collectif au Festival international de la bande dessinée de Lucca (Italie), en 1982, « Premio Caran d’Ache », attribué par l’Unicef pour l’ensemble des travaux des dessinateurs algériens, représentés par Slim, le défunt Sid-Ali Melouah et Mahfoud Aïder.