Ismaël Aït Djafer est connu pour ses dessins publiés dans les années cinquante dans la presse coloniale et, à ce titre, il est considéré comme le précurseur du dessin de presse algérien. Son unique recueil composé d’un long poème, La Complainte des mendiants arabes de la Casbah et de la petite Yasmina tuée par son père, illustré par l’auteur, est publié en janvier 1951, suivi de Poèmes écrits en prison non méritée, présentation de M’hamed Aït Djafer, illustrations de Daniel Roth, édition Rafael de Surtis (1998). Il est invité, en 1987, au 2e Festival de la bande dessinée et de la caricature de Bordj El Kiffan à Alger alors qu’il se trouvait en France et n’était pas revenu en Algérie depuis de longues années. En visitant sa Casbah natale qu’il n’avait pas revue depuis vingt ans, il est profondément choqué et meurtri dans sa chair par l’état de dégradation de sa mythique et historique citadelle. Il laisse pour la postérité vingt-quatre dessins sans commentaires sous le titre La Casbah assassinée, inédits à ce jour.